Contribution au 2ième Congrès du Parti Vert Européen, 13-14 Octobre 2006


Vers une politique de langue et de communication qui reflète les valeurs vertes du Parti Vert Européen


En Europe où on parle tant de langues différentes, la langue est souvent un obstacle à la communication quand il s'agit de politique. Un vocabulaire difficile et obscur peut aussi décourager les gens de participer aux processus démocratiques. En tant que Verts, nous devrions faire de notre mieux pour aider à la communication entre les différentes communautés linguistiques européennes en commençant par nos propres textes et débats.


La décision initiale de faire de l'anglais l'unique langue de travail du PVE est logique, si on considère les moyens financiers limités du PVE, mais cela ne doit pas être vu comme une solution à long terme, pour des raisons à la fois pratiques et éthiques. Par exemple:


1. Les membres des Partis nationnaux qui ne parlent pas l'anglais courramment sont exclus d'une participation directe dans les processus démocratiques du PVE.


2. Le niveau de participation des délégués aux débats et aux discussions au Congrès ou au Conseil du PVE peut être déterminé par leur maitrise de l'anglais plus que par la gravité du sujet politique abordé.


3. Les textes en anglais écrits par les gens dont ce n'est pas la langue ont peu de chance d'avoir un impact politique efficace dans les pays de langue anglaise et ils peuvent contenir de sérieuses erreurs de sens qui bloqueront la compréhension à la fois pour les pays anglophones et non-anglophones.


4- Encourager les Verts Européens à n'utiliser qu'une seule langue européenne ferme de fait la porte à de nombreuses autres cultures européennes avec lesquelles le parti européen devraient être en contact.


Nous appelons le Parti Vert Européen assemblé ici à Genève à progresser en direction d'une politique de langue et de communication qui soit en accord avec les valeurs vertes, telles que la solidarité, la tolérance et la diversité culturelle et à introduire progressivement des outils et des structures pour améliorer la compréhension mutuelle. Une telle politique pourrait inclure les mesures suivantes:


1. Fournir un guide stytistique pour les gens qui écrivent des textes pour le PVE pour permettre que les textes soient aussi courts et dénués d'ambigüités que possible.


2. Fournir des directives pour une communication efficace dans les langues de travail du PVE aux personnes d'autres langues.


3. Là ou des textes sont produits dans une langue nationale, s'assurer qu'ils sont relus et corrigés par une personne dont c'est la langue maternelle et selon les directives pré-citées.


4. Permettre aux Parti Nationaux de présenter des textes et des amendements dans leurs propres langues plus la ou une des langues de travail du PVE.


5. Coordonner la production de traductions dans des langues autres que les langues de travail du PVE et faciliter la création d'aides à la compréhension telles que des glossaires de termes d'usage fréquent, des bases de données multilingues, etc.


6. Considérer sérieusement la possibilité d'utiliser une langue construite pour la communication interne du PVE.


7. Favoriser l'accès aux textes originaux qu'ils soient en anglais ou dans d'autres langues, en choississant le sous-titrage plutôt que le doublage, la traduction consécutive plutôt que simultanée et des publications bilingues ou multilingues.


8. Proposer des cours de langues adaptés dans les langues de travail du PVE.


9. Créer des opportunités pour que les Verts de toute l'Europe puissent communiquer entre eux directement ou à distance dans toute une variété de langues.


Odette Bach (Les Verts), Brigitte Brozio (Les Verts), Jerome Desquilbert (Les Verts), Greet Goverde-Lips (GroenLinks), Claire Grover (Les Verts), Simon Imbert-Vier (Les Verts), Michael Leibman (Les Verts), Gilles Pradeau (Les Verts), Victoria Selwyn (Les Verts), Manfred Westermayer (Bündnis 90/ Die Grünen).

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    Email: AVE (c/o M. Westermayer)